Il a suffi d’un message de Jacques sur le groupe Facebook des Baroudeurs du Haut Jura pour que je prenne la route. « Hello la troupe ! Ce week-end soleil et le grand sapin Didier remonte par le haut Jura. Donc si des intéressés, nous l’accompagnerons jusqu’à St Hippolyte par des petite routes… Rendez-vous à la maison à 14h le plein d’essence fait. »
Lorsque je sors la moto du garage à Lons-le-Saunier, le thermomètre de bord m’indique que la température de l’air est de 1°C. La balade, entre haut Jura et haut Doubs, s’annonce donc vivifiante.
Bien couvert, me voila donc en direction de Saint-Laurent-en-Grandvaux. Les premiers kilomètres, par la cote de Revigny, servent à chauffer la mécanique, à défaut de chauffer les pneus. Mais c’est une route que je connais bien, et je sais que le seul passage qui pourrait s’annoncer un peu casse-gueule de cette RD 678, qui relie la ville préfecture du Jura à la Suisse, se trouve plus haut, juste avant d’arriver sur le second plateau : c’est la montée sur La Chaux du Dombief. Mais il y a peu de trafic et même à couvert des roches, tout se passe bien. Je rejoins les copains sans difficulté et même avec un peu d’avance.
Des paysages glacés et magnifiques
Après un café et un fond de Sapinette (un antigel local dont il ne faut abuser), c’est parti pour cette sortie hivernale de près de 300 km qui aurait rebuté plus d’un motard. Pourtant, mis à part trois ou quatre courts passages rendus délicats par des plaques de neige tassée, cette balade dans des paysages exceptionnels a été un vrai régal pour les quatre motards. Longer le lac de Saint-Point totalement gelé, baigné dans une lumière cristalline sous un beau ciel bleu, a été un moment inoubliable.
Restait alors à gagner, toujours par des départementales traversant des forêts aux sapins blanchis, la vallée de la Dessoubre et suivre cette petite route escarpée jusque Saint-Hippolyte où la pause café a été la bienvenue.
Sur le chemin du retour, la nuit est vite arrivée. Une nuit claire et sans nuage, qui a rapidement fait chuter la température sous la barre du 0. Il était temps de rentrer… mais je persiste et je signe : rouler à moto l’hiver nous offre un plaisir incommensurable.
La pause café à Saint-Hippolyte
Quels conseils pour les roulages d’hiver ?
L’hiver à moto, il y a ceux qui hiv(b)ernent, ceux qui en profitent pour se mettre aux petits soins pour leur machine et ceux… qui roulent toujours.
Sans évoquer le cas des concentrations hivernales type « Les Eléphants », les Millevaches ou Les Marmottes, qui rassemblent chaque année des milliers de givrés (parfois au sens premier du terme), ou des aventuriers qui trouvent que c’est la saison idéale pour aller faire un tour au Cap Nord (coucou Lolo Cochet),quid du roulage « quotidien » du motard Lambda en hiver ?
Aux mois de décembre, janvier ou février, une journée ensoleillée peut suffire à vouloir sortir sa bécane. Et c’est une bonne chose ! Mais les pièges de la route sont encore plus nombreux qu’en été !
Si on est un peu tranquille côté « gravillons » (sous nos latitudes, on s’aperçoit qu’ils « poussent » essentiellement d’avril à septembre, surtout en zone montagne), le premier ennemi du motard sera… le froid. Froid du corps, mais aussi froid de la route.
Equipementiers, assureurs, blogueurs, les pages consacrées à ce sujet sont nombreuses – plus nombreuses que les motards que l’on peut croiser ? – et les conseils (de bon sens) sont toujours les mêmes :
bien se protéger du froid, qui peut réellement mettre le motard en danger, avec des vêtements spécifiques ;
adapter sa conduite, l’adhérence des sols par grand froid pouvant se révéler des plus précaires ;
Faire des pauses plus souvent.
A cela j’ajouterai qu’il faut – plus que jamais – se méfier de tout. La nuit tombe vite et le risque de croiser des animaux sauvages en forêt est grand. Mais il faut surtout se méfier des automobilistes qui ne s’attendent générlement pas, par conditions hivernales, à croiser des motos…
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