Pentecôte 2019 : troisième sortie de la saison du MC les Dahus, organisée par Fred, était en direction du Cantal et du col de Vestizou.
Côté équipages 17 motards sont au rendez-vous soit 12 motos.
Les couples : Alain et Régine sur KTM, Jean-Pierre et Thékla sur BMW R850R, Olivier et Cathy sur Kawa Versys 1000, Roger et Gisèle sur BMW 1250 RT, Sylvain et Pascale sur Honda CBF 1000. Les Messieurs :Corentin sur Kawa Versys 1000, Bruno sur Honda CBF 1000, Bernard sur BMW 1200 RT, Giovanni sur Triumph Bonneville 900, Fred sur BMW S1000R. Les Dames : Pascale sur Triumph Street Triple R675 et Isabelle sur Suzuki GSX S1000F.
1er jour
Gex / Saint-Beauzire 327 km
Le départ est donné à 8 h 30 du local, et le groupe récupère quelques Dahus à St-Genis-Pouilly. C’est parti.
Fred sur BMWS1000R
En deux groupes, nous empruntons la route de Lyon, N1084 jusqu’à l’approche de Cerdon, après le col de Ceignes. La circulation est dense et nous roulons au pas. Nous quittons la D1084 au profit de la petite départementale D11, un peu chaotique, qui traverse le village de Cerdon. La descente sur le bourg, lové dans une cuvette, nous offre une vue magnifique sur ses coteaux viticoles.
Nous récupérons la D1084 jusqu’au joli village fleuri de Pont-d’Ain, D1083, Chalamont et Saint-André-de-Corcy pour notre pause-café. Le 2e groupe arrive également et nous n’allons plus nous quitter.
Les petites routes départementales sont un régal, loin des automobilistes qui restent sur les grands axes et où la nature est à son apogée en cette saison de juin. De là nous quittons le département de l’Ain pour celui du Rhône par la D43, puis la D16 direction Neuville-sur-Saône où nous traversons la Saône, puis Chazay-d’Azergues ; D30 Lozanne (avec un «o» et un «z» à contrario de Lausanne) ; et la D385/D596 jusqu’à L’Arbresle où nous rejoignons nos lyonnais, Philippe et Cécile pour le déjeuner, sur les hauteurs d’Eveux, au pied du couvent Sainte Marie de la Tourette, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Nous sommes à 30 km au nord-ouest de Lyon.
Couvent Sainte Marie de la Tourette
Le Couvent Sainte Marie de la Tourette a été édifié par Le Corbusier pour les frères dominicains entre 1956 et 1959, sur un projet élaboré dès 1953. C’est à l’instigation du Révérend Père Couturier, directeur de la revue l’Art Sacré qui le tient pour le plus grand architecte vivant, que les dominicains ont choisi Le Corbusier. Le couvent comporte une église, une salle de chapitre, des salles de cours, une bibliothèque, un réfectoire, des parloirs, des cuisines et une centaine de cellules individuelles. Il se compose de cinq niveaux. L’ensemble est en béton armé, pour une part brut de décoffrage, pour une autre part enduit en ciment projeté blanc rustique. Implanté sur un terrain fortement incliné, le couvent prend son assiette sur la ligne d’horizon et tient compte de la topographie particulière du paysage.
Le Corbusier réinterprète à La Tourette les cinq points pour une architecture nouvelle. La fidélité à son œuvre n’exclut pas l’innovation : il déploie dans ce couvent toute une palette nouvelle de dispositifs d’éclairages naturels ; les piliers rectilinéaires remplacent les pilotis cylindriques ; des panneaux de bois de ventilations sont insérés dans le fenestrage.
Créé à l’origine pour être un lieu de formation, le Couvent est aujourd’hui occupé par une communauté religieuse de dix frères dominicains qui perpétue la vocation conventuelle de l’édifice.
Une visite de l’édifice nous aurait peut-être convaincus sur la grandeur des lieux, car vu de l’extérieur, le béton n’est pas des plus harmonieux. Enfin, chacun ses goûts…
Nous poussons jusqu’à Sain-Bel pour le café, joli village au bord de la Brévenne et dominé par le Château de Montbloy de 1190.
La N89 nous mène à Saint-André-le-Puy ; nous sommes alors dans la Loire. Succède la D496 jusqu’à Montbrison, et le col de la Croix de l’Homme Mort à 1163 m. Encore une histoire d’amour qui a mal tourné…
Nous sommes dans le Massif Central et admirons les paysages qui nous entourent. Puis par la D996, nous arrivons à Saint-Anthème dans le Puy-de-Dôme, au nord-ouest de Saint-Etienne où nous mettons pied à terre pour un rafraîchissement.
Nous approchons de notre destination, encore quelques départementales : D261 Églisolles, D256/D205 Baffie, D300 Doranges.
Fred nous a concocté un itinéraire de choix, loin de la circulation et en pleine nature. C’est un grand bol d’air.
Voici la D132, puis nous quittons le Puy-de-Dôme pour la D123 en Haute-Loire, Saint-Vert, Champagnac-le-Vieux, D588 Brioude et enfin la D17 Saint-Beauzire.
Nous passons une bonne soirée, comme à son accoutumée.
2e jour
Saint-Beauzire / Mont-Dore / Pas de Peyrol / St Beauzire 250 km
Notre balade dominicale va nous faire voyager dans les départements de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme et du Cantal. Nous sommes à 2 h du Mont-Dore.
Le départ est donné à 8h30, par la D586 Espalem, la D20 Le Babory, la D8/D84 Aubrac et retour sur la D8 dans le Cantal ; la D24 Combaliboeuf, la D721/D23/D721 et le col de Vestizoux (1317m).
Nous sommes dans le parc régional des volcans d’Auvergne. La température n’est pas très élevée mais qu’à cela ne tienne, nous nous émerveillons devant tant de nature, de fleurs, notamment de narcisses qui embaument l’air. Et les vaches. Elles sont magnifiques.
Dans le cantal, ce sont les Salers aux cornes pointues et à la robe fauve et moutonneuse.
Il y a également l’Aubrac, dans le Massif Central, de couleur beige et aux yeux maquillés.
Une nature fabuleuse
Mais l’on trouve également dans cette région, du fait du climat rude, des Highlands originaires d’Ecosse, dotées de cornes encore plus grandes et au poil long.
Je vous ai déjà dit que j’aimais les vaches?
L’immensité de la nature s’étend à perte de vue et nous donne l’impression d’être seuls au monde. Ce panorama est réconfortant.
Puis nous découvrons la vallée de l’Alagnon qui alterne vergers, vignes et champs cultivés.
Nous traversons Saint-Alyre-ès-Montagne D36, Besse D149/D5 Bessolles, Murol, et nous arrivons à Chambon-sur-Lac par la D996.
Après un petit café réconfortant, nous faisons une belle rencontre : un couple de randonneurs, partis de Charleval pour Saint-Malo (Ille et Vilaine), avec leur monture et Laïka dont les pattes sont protégées.
Nous enfourchons nos chevaux, euh nos motos. Ils nous ont fait rêver, ces deux-là.
Nous passons près du Mont-Dore, centre thermal de renom, puis la Tour-d’Auvergne par la D922. Nous poussons jusqu’en Corrèze à Bort-les-Orgues et traversons son barrage (souvenir de notre virée en Dordogne). Nous découvrons Salers par la D122/D22.
Salers
Situé à l’entrée du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne, Salers est un véritable joyau architectural classé parmi les Plus Beaux Villages de France. Il surplombe fièrement les vallées de la Maronne, le Rat et de l’Aspre.
Perché à 950 m d’altitude, ses remparts de lave sombre et ses maisons préservées ont su résister aux assauts du vent et des armes.
Ensemble unique du 16ème siècle, ses hôtels particuliers et ses maisons à tourelles en pierre volcanique confèrent au village un charme austère. Parmi les nombreux trésors patrimoniaux de la cité fortifiée, l’église Saint-Mathieu renferme cinq tapisseries d’Aubusson du XVIIe siècle, mise au tombeau et lutrin polychrome. Salers doit aussi sa réputation à la richesse de son terroir dont le formage et la viande sont les fleurons.
Nous déjeunons dans ce charmant village et à 15h, nous prenons le chemin du retour. Nous grimpons par la D680 au col du Pas de Peyrol (1588 m), site classé des Monts du Cantal où est bâti la pyramide emblématique du Puy Mary. S’ensuivent la D3/D9 Allanche, D21 Massiac et notre hôtel à Saint-Beauzire.
3e jour
Le retour
L’itinéraire du retour est identique à celui de l’aller. Après 2 heures de route, nous faisons une pause à Montbrison.
A partir de là, la pluie nous accompagne jusqu’à l’arrivée. Nous pique-niquons à Arbresle, entassés comme des bestiaux, à l’abri d’un barnum, sur le parking d’un supermarché.
Le retour se fait sans encombre malgré le temps.
Ainsi se termine notre belle virée de trois jours de 970 km environ.
Un grand merci à Fred pour son organisation, son choix de l’hébergement et de l’itinéraire, et la gestion de son TomTom qui n’a pas failli et évité les cours de ferme…
Merci à tous les participants et leur convivialité habituelle.
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