Une virée en Auvergne avec le MC les Dahus

Par Isabelle

La saison 2020 aura été une saison très particulière pour le MC Les Hahus en raison de la pandémie due au virus Covid19.

Beaucoup de sorties ont été annulées, telles que Le Beaujolais/Forez (69), du 1,2 et 3 mai, organisée par Céline et Philippe ; Belledone / Oisans (38), le 16,17 mai, par Emmanuel ; Les Vosges, fin mai début juin, par Hervé ; La réception des Valaisans le 7 juin ; Le rallye des trois pays, les 15 et 16 août.

Seules cinq virées ont pu avoir lieu : la sortie surprise dans le Vercors, les 13 et 14 juin, organisée par Gisèle et Fredy ; celle de Besançon, les 4 et 5 juillet, par Jean-Pierre et Alain M ; la Chartreuse les 18 et 19 juillet, par Alain V ; l’Italie/isola du 10 au 13 septembre, par Hervé et Alain V ; l’Auvergne, du 19 au 21 septembre, par Vincent.

Côté équipage. Pour cette dernière sortie de l’année, nous comptons 14 participants soit 11 motos. Les duos : Alex et Astrid sur KTM ; Jean-Pierre et Thekla sur BMW RS ; Vincent et Hélène sur BMW 1200 RT. Les dames : Antia sur Kawa 900 Z ; Nathalie sur Triumph; Isabelle sur Suzuki GSX S1000F. Les Les messieurs : Alain sur BMW GS ; Bernard sur BMW RT; Hervé sur BMW GS; Jan sur Suzuki; Philippe sur BMW GS.

Les Dahus résistent à la pluie

7 h, le réveil sonne, la pluie tambourine sur le velux. C’est la prévision d’un départ sous la pluie, à décourager le meilleur des motards. Et bien non, pas un Dahu ne manque à l’appel. Bravo.

Vincent nous a concocté l’itinéraire de cette sortie, ou devrais-je dire, Tom. Bref, nous voici partis pour trois jours, direction l’Auvergne.

Nous partons sous la pluie direction Bellegarde par la D884, Nantua par la D1084, jusqu’au pied du col du Berthiand D979. Nous avons la chance de faire la pause-café sous le soleil. La Triumph de Nathalie se met à fumer. Serait-ce la condensation ? Nous rangeons avec plaisir nos combines de pluie.

Après le col du Berthiand, attention Alain la chaussée est glissante, nous bifurquons à gauche par une jolie petite route à Bohas par la D81, Revonnas, Tossiat D52, Certines D64, Lent. Nous sommes au cœur du département de l’Ain, au sud de Bourg-en-Bresse. Les 11 motos se suivent et forment un harmonieux cortège qui serpente ces départementales agréables, loin des grands axes.

À Saint-Paul-de-Varax, nous rejoignons la D1083 jusqu’à Villars-les-Dombes. La Triumph continue à faire des siennes. Ce n’était donc pas la condensation. Il nous faut nous arrêter.

Là, nous faisons une sympathique rencontre.

Nous trouvons un garage motos à Saint-André-de-Corcy, à 10 km de là, Poc Moto. Désolée, le chat, je ne peux pas t’emmener. Le garagiste est super sympa. Il va passer près de deux heures à tenter de réparer la durite de liquide de refroidissement, en vain. La moto reste sur place et Nat devient passagère. La selle de la BM d’Hervé vient habiller celle de la BM d’Alain, pour un meilleur confort. Pratique d’avoir les mêmes bécanesPhilippe, arrivant de Lyon, s’est rallié au groupe.

Après un pique-nique vite fait devant le garage, nous reprenons la route. Enfin, devrais-je dire, un chemin caillouteux préconisé par Tom, histoire de retrouver l’itinéraire qu’il a avalé le matin au p’tit dej.

Nous quittons l’Ain pour le département du Rhône jusqu’à Tarare, traversons des paysages de vignobles, puis Saint-Symphorien-de-Lay dans la Loire, au sud de Roanne. Je suis bien incapable de vous dire par où nous avons passé. Un petit tour par ci, un petit tour par là, et par-ci, et par-là, bref, je crois que nous en avons tous perdu le fil. Merci Tom.

La pluie nous rattrape. Nous voici au magnifique château de la Roche, dans les gorges de la Loire, près de Saint-Priest-la-Roche. Nous avons 1 h de retard et ne pouvons visiter l’intérieur mais le site est magnifique. Dommage que la Loire soit au plus bas, la sécheresse fait des ravages. Belle découverte tout de même.

Nous quittons les bords de la Loire. Nous nous engageons dans la circulation avec plusieurs changements de direction mais chacun joue parfaitement son rôle. La participation de Bernard est à souligner. Chaque motard attend le suivant de sorte que personne ne se perd. Le principe a parfaitement fonctionné, merci à tous.

Nous traversons Thiers, capitale mondiale de la coutellerie et jolie ville dynamique qui domine la vallée, puis arrivons bientôt à Aubière (63), au sud de Clermont-Ferrand où nous attendent Pascale et Thierry à l’hôtel Campanile. La soirée se passe, comme à son accoutumée, dans une ambiance très sympathique et joyeuse.

En route pour le Mont-Dore

Le groupe prend la direction du Mont-Dore. La pluie va nous accompagner par intermittence. Nat et Anita jouent les sacs de sable pour la journée.

Nous grimpons jusqu’au pied du puy de Sancy, le plus haut volcan de France à 1885 m, pour notre pause-café, histoire de se réchauffer un peu.

Nous redescendons sur le Mont-Dore puis nous dirigeons sur Salers, par la D47, La Tour-d’Auvergne, Bagnols, D49 Lanobre (département du Cantal), puis à droite la D679 où nous traversons le barrage de Bort-les-Orgues (en Corrèze). Les routes sont agréables, sinueuses et roulantes à souhait, sans circulation.

Mais c’est à alors que Tom en décide autrement et nous embarque dans un chemin certes goudronné, mais interminable, chaotique, herbeux, et à mon sens sans aucun intérêt, surtout avec un roadster, la D12 peut-être, qui longe le cours d’eau Le Mars. Ça ne s’invente pas.

Je me fais donc larguer et remercie Jan qui reste avec moi, ainsi que Jean-Pierre qui joue au yoyo entre les motards de tête et nous, histoire de ne pas nous perdre totalement.

Nous arrivons enfin à Salers où nous rejoignons le groupe, pour engloutir notre pique-nique et visiter ce magnifique village médiéval. Nous sommes dans le Cantal. Outre le village, nous pouvons admirer les belles vaches de race Salers, à la robe rouge bordeaux et dotées de grandes cornes blanches. Si grandes qu’elles ne rentrent pas dans le cadre, n’est-ce pas Anita.

De Salers nous montons au pas de Peyrol à 1588 m, le col routier du Massif Central le plus haut, en face du puy Mary,1783 m, par la D680.

La descente du col nous mène au Claux, puis Condat toujours dans le Cantal et Égliseneuve-d’Entraigues où nous retrouvons le Puy de Dôme. Le paysage nous offre alors une merveilleuse image d’un arc-en-ciel dans cette rude contrée, sous un ciel gris. Le contraste est saisissant, la luminosité irréelle. Dommage de ne pas avoir pris le temps d’un arrêt pour immortaliser cet instant. Ce sera mon regret.

S’ensuivent Besse-et-Saint-Anastaise, Murol par la D5, et le lac Chambon. Nous ne nous attardons pas et rentrons par la D213 / N89 à l’hôtel Campanile à Aubière avec près de 300 km dans les pattes. Une bonne douche et nous nous retrouvons bien vite, autour d’un verre.

Quant à l’ambiance, comment vous dire…

La boucle de retour

Nathalie redevient pilote sur la Triumph de Pascale. Thierry et Pascale prennent la route dans leur véhicule utilitaire pour récupérer la moto en panne. Sympathique démarche, merci à eux pour leur solidarité.

Nous prenons la route du retour par la D212 direction Reignat, où de là, nous devions passer par Noirétable dans la Loire. Mais Tom, encore lui, ne semble pas vouloir quitter le Puy de Dôme et nous balade par-ci, par-là par ses chemins favoris où les demi-tours deviennent, euh comment dire…

Merci Hervé. Tom arrive à ses fins, il nous perd dans les hauteurs du Besset, près de Olliergues. Même notre homme de tête Vincent, finit par pestiférer sur son meneur virtuel. Alors, à droite où à gauche ?

Philippe et Alain finissent par prendre les commandes et nous sortent de ce pétrin. Nous parvenons enfin à Feurs (42) où nous mettons pied à terre pour déjeuner. Le temps s’arrange.

De là, nous ne quittons plus les routes principales et atteignons Villefranche-sur-Saône (69) par la D338, où Philippe nous laisse pour rentrer sur Lyon. Nous traversons la Dombe avec ses étangs, habités par de jolis oiseaux et Villars-les-Dombes par la D904 jusqu’à Versailleux pour une dernière pause, au bar-restaurant du Parc.

Nous regagnons Gex par la route du Cerdon et Nantua, avec 380 km de plus au compteur.

Ainsi se termine cette nouvelle belle virée des Dahus, pleine de partage et de bonne humeur. Je remercie les participants et bien sûr Vincent, organisateur et sans oublier Tom. Sans rancune !

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